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Publié le 1 octobre 2018

MÉTRO SOUS L’EAU

UNE IMAGE – UN MOT

Place Saint-Michel à Paris, octobre 1906. Le caisson qui va permettre à la ligne 4 du Métropolitain de relier le rive gauche à la rive droite en passant sous la Seine est en cours de montage. Il sera ensuite mis en place sous le lit du fleuve avec la technique très complexe du fonçage par caissons à air comprimé, qui nécessite l’intervention des ouvrier tubistes, véritables princes de la profession.

C’est toujours cette section de presque 110 ans qu’utilisent chaque jour Parisiens et touristes !

Dès l’origine du Métropolitain, la traversée de la Seine a posé problème. Pour les ingénieurs, c’est de loin la partie la plus complexe à exécuter. Entre les stations Châtelet et Saint-Michel, la ville de Paris opte pour le principe de la traversée sous-fluviale, car les viaducs présentent de nombreux inconvénients, en particulier la création d’obstacles dans le lit du fleuve.

Que de difficultés sur ces 1.092 mètres ! Il faut passer sous les deux bras de la Seine, la caserne de la Cité, la ligne de métro n° 1 et la ligne des Chemins de fer d’Orléans. Plusieurs procédés révolutionnaires sont utilisés, comme la congélation du sol ou l’utilisation de boucliers à air comprimé. Cette traversée, réalisée par l’entrepreneur creusois Léon Chagnaud (1866-1930), coûtera 23 millions de francs, soit 50 % de plus que le prix initial.