menu
Publié le 23 octobre 2018

PÉAGE

UNE IMAGE – UN MOT

« Teloneion » dans l’Antiquité grecque, « tonlieux » au moyen-âge, « portaria » dans l’Empire Romain… Le principe du péage a toujours été au cœur des systèmes financiers des États ou des Empires. Il pouvait porter sur les marchandises, donc le commerce, les individus ou les moyens de transports, hormis ce qui servait à l’armée et au fisc qui en étaient exemptés.
Le péage est placé à des points de passage obligés :
– aux frontières d’un État (la douane) ;
– à l’entrée ou la sortie d’une ville avec l’octroi qui a disparu en France au début du XXe siècle ;
– sur un lieu déterminé d’une route ou d’un pont ou d’un passage de gué (péage).

Dans l’Empire Romain, ces taxes sont affermées par l’État à de riches particuliers ou à des compagnies, pour une somme déterminée, souvent importante. Disons que ces affermages sont les prémices des concessions actuelles (partenariat public privé – PPP).

Au moyen âge, le pouvoir centralisé s’effrite, mais les péages subsistent anarchiquement, passant du domaine royal aux mains de seigneuries féodales.
En septembre 1535, les Lettres patentes du roi François Ier sur les droits de péages précisent : « le produit des péages royaux et seigneuriaux doit être employé à la réparation des ponts, chaussées, passages et chemins des pays où ils sont perçus ». Pour la première fois, la notion de service public apparaît. Lorsque Jean-Baptiste Colbert, le père de la douane moderne, lance une grande enquête dans tout le royaume, plusieurs milliers de péages sont alors recensés. Nous sommes en 1661.

IMAGE : le bureau de l’octroi de Terrasson-Lavilledieu (Dordogne), qui servait à la perception de l’impôt sur les marchandises pour financer l’entretien de la ville, notamment les fortifications. Aboli après la révolution, il a été mis en valeur.