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Publié le 3 décembre 2018

CLIMAT

UNE IMAGE – UN MOT

AU XIXe siècle, c’est le refroidissement de la terre qui suscitait l’inquiétude… Le réchauffement climatique n’était vraiment pas à l’ordre du jour.

Pourtant, dès 1822, le physicien français Joseph Fourier (1768-1830), dans sa Théorie analytique de la chaleur, expose que les gaz de l’atmosphère terrestre augmentent la température à la surface de la planète. Le premier, il ébauche la notion d’effet de serre.

En 1898, un chimiste suédois, Svante August Arrhenius (1859-1927), s’intéresse pour la première fois au rôle du gaz carbonique dans l’effet de serre. Il prédit – dans l’indifférence générale – que les activités industrielles pourraient faire monter les températures de plusieurs degrés.

Quarante ans s’écoulent avant que la corrélation soit établie entre les températures observées depuis la révolution industrielle et la combustion du charbon, grâce aux travaux de Guy Callendar (1898-1964), ingénieur et métérologue britannique. L’effet de serre s’est d’abord appelé « effet callendar ». Ce réchauffement est bien perçu car le refroidissement global continue à faire peur.

La thèse du refroidissement terrestre prédomine toujours dans les années 1970. Il faut attendre la 1ère Conférence mondiale sur le climat à Genève en 1979 pour que le réchauffement soit réellement confirmé et perçu comme un risque. En 1990, le nouveau Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) observe que les émissions dues aux activités humaines accroissent sensiblement la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre. Et lors du 3e Sommet de la Terre à Rio (1992), l’ONU se dote d’un cadre d’action pour lutter contre le réchauffement climatique, les fameuses COP (ou conférence des parties).

L’image : la canicule de 1976.
Merci à Wikipédia et à Mathieu Vidard (France Inter, L’édito Carré).