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Publié le 4 février 2019

COULEUR – BRUN

UNE IMAGE – UN MOT

Brun, oui, mais pas n’importe lequel… « brun tour Eiffel » !
Cette teinte exclusive évoque le bronze et se décline en trois nuances, de la plus claire au sommet à la plus foncée à la base. Ce dégradé de couleurs permet à l’œil de percevoir une teinte uniforme. Le « brun tour Eiffel » a été choisi en 1968.

Auparavant, la Dame de fer en a vu de toutes les couleurs. Lors de son inauguration en 1889, elle était « brun rouge ». En 1892, elle devient « ocre brun ». En 1899, elle se refait une toilette pour l’Exposition universelle de 1900, et adopte un dégradé de cinq couleurs, du jaune orange au jaune clair au sommet. Suivent plus de cinquante ans de « jaune brun », et un passage par le « rouge brun » en 1954 (retour aux sources ?).

La peinture embellit la Tour, mais surtout protège de l’oxydation sa structure en fer puddlé, aux propriétés de souplesse et de résistance supérieures à la fonte et à l’acier. Gustave Eiffel écrivait lui-même en 1900 dans un portfolio intitulé La Tour de trois cents mètres : « On ne saurait trop se pénétrer du principe que la peinture est l’élément essentiel de la conservation d’un ouvrage métallique et que les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée. »

C’est pourquoi une campagne de peinture a lieu tous les sept ans, entièrement réalisée à la main. Celle qui a débuté au dernier trimestre 2018 inclut un décapage à grande échelle des 19 couches de peinture accumulées depuis l’origine.

Photo Pierre-Henry Muller, boreally.org